Intelligence artificielle : le «New York Times» poursuit Chat GPT et Microsoft en justice

Intelligence artificielle : le «New York Times» poursuit Chat GPT et Microsoft en justice

Le New York Times a récemment intenté un procès contre OpenAI, la société derrière Chatbot GPT-3, ainsi que Microsoft, qui a utilisé cette technologie dans diverses applications. Le journal accuse les deux entités de violation du droit d’auteur et de plagiat, affirmant que l’IA développée par OpenAI a été utilisée pour générer des articles similaires à ceux du New York Times sans autorisation préalable.

Le développement de Chatbot GPT-3

Chatbot GPT-3 est une IA développée par OpenAI qui utilise des réseaux neuronaux pour comprendre et générer du texte en fonction des informations fournies par les utilisateurs. Il est capable de répondre à des questions, de créer des dialogues et même d’écrire des articles complets. Cette technologie a été saluée pour sa capacité à produire du contenu cohérent et de qualité.

Cependant, selon le New York Times, Chatbot GPT-3 a été programmé avec des articles publiés par le journal, ce qui aurait permis à l’IA de reproduire le style et le ton caractéristiques du journal. Le New York Times affirme que cette utilisation constitue une violation de ses droits d’auteur et une appropriation indue de son contenu.

Microsoft est également impliqué dans cette affaire, car la société a utilisé Chatbot GPT-3 dans plusieurs de ses applications, dont certaines sont destinées à la création de contenu journalistique. Le New York Times accuse donc Microsoft d’avoir utilisé cette technologie pour générer des articles similaires à ceux du journal, sans autorisation préalable.

Les accusations portées par le New York Times

Dans sa plainte, le New York Times accuse OpenAI d’avoir utilisé illégalement ses articles pour entraîner l’IA Chatbot GPT-3. Le journal affirme que cela constitue une violation de son droit d’auteur et une appropriation indue de son travail. Le New York Times demande des dommages et intérêts ainsi qu’une injonction pour empêcher l’utilisation future de son contenu sans autorisation.

En ce qui concerne Microsoft, le New York Times affirme que la société a contribué à la violation du droit d’auteur en utilisant l’IA de Chatbot GPT-3 pour générer des articles similaires à ceux du journal. Le journal demande également des dommages et intérêts ainsi qu’une injonction pour empêcher Microsoft d’utiliser cette technologie sans consentement préalable.

Les implications juridiques et éthiques

Cette affaire soulève des questions juridiques et éthiques importantes liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la production de contenu. Si le New York Times obtient gain de cause, cela pourrait avoir des répercussions significatives sur le développement et l’utilisation de technologies similaires à l’avenir. Il pourrait également remettre en question la propriété des droits d’auteur dans un contexte où une IA est utilisée pour générer du texte.

D’un point de vue éthique, cette affaire souligne également la nécessité de garantir une utilisation responsable de l’intelligence artificielle. Si une IA est capable de reproduire le style et le ton d’un auteur ou d’une publication spécifique, cela soulève des questions sur la manipulation de l’information et la crédibilité des sources de contenu généré par l’IA.

Les réactions de OpenAI et Microsoft

Jusqu’à présent, OpenAI n’a pas commenté publiquement l’affaire. Cependant, la société a précédemment affirmé que les modèles de langage utilisés par Chatbot GPT-3 étaient entraînés à partir de données disponibles publiquement, ce qui inclut des articles de presse et des sites web. Il est donc possible qu’OpenAI affirme avoir respecté les lois sur le droit d’auteur dans le cadre du développement de son IA.

De son côté, Microsoft a déclaré avoir utilisé l’IA de manière responsable et éthique. La société affirme qu’elle n’a pas autorisé l’IA à reproduire le contenu du New York Times sans autorisation. Microsoft soutient qu’il a pris des mesures pour s’assurer que l’IA respecte les droits d’auteur et les politiques de confidentialité.

L’affaire opposant le New York Times à Chatbot GPT-3 et Microsoft soulève des questions juridiques et éthiques importantes concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la production de contenu. La résolution de ce procès pourrait avoir des répercussions sur le développement futur de technologies similaires et remettre en question la propriété des droits d’auteur dans un contexte où une IA est utilisée pour générer du texte. Il reste à voir comment les tribunaux interpréteront les arguments présentés par les parties et quelle sera l’issue de cette affaire.

Quoi qu’il en soit, cette affaire souligne également la nécessité d’une utilisation responsable et éthique de l’intelligence artificielle pour préserver la crédibilité et l’intégrité de l’information générée par ces technologies.